dimanche 25 octobre 2009

7 FILMS POUR UN HALLOWEEN QUEER


La formule ayant eu l'heur de vous plaire l'an dernier, je vous propose une nouvelle sélection de films halloweenesques, à consommer entre la soupe au potiron et les rognons de votre belle-maman...



1. THE BABY (Ted Post, 1973)


Bébé porte des couches culottes, marche à quatre pattes, dort dans un lit-cage, gazouille toute la sainte journée, et fait des risettes à tous ceux qui l'approchent. Bébé est un gentil poupon en pleine santé et parfaitement constitué, que rien ne différencie de milliers d'autres nourrissons, hormis un tout petit détail : il a vingt et un ans. Sa mère et ses deux sœurs s'accommodent fort bien de cette particularité, et voient d'un assez mauvais œil l'intérêt que lui porte une assistante sociale un peu trop zélée.
Un vrai film siphonné, qui m'est tombé dessus sans crier gare il y a quelques mois, et dont je ne me suis toujours pas remise. Ted POST, auteur du western brindezingue et spaghettisant Pendez-les haut et court (Hang'Em High, 1968) et du polar hypocrito-progressiste Magnum Force (1973), filme l'invraisemblable avec impassibilité, renforçant du même coup le malaise du spectateur, désarçonné devant ce cas extrême d'infantilisme prolongé. Le propos des auteurs, antimatriarcal en diable, nous vaut une série de portraits de femmes aussi manipulatrices que déséquilibrées. Il faut voir l'assistante sociale calmer le grand bébé en lui donnant le sein, ou les deux sœurs le harceler avec une matraque électrifiée. Chouette photo typiquement seventies de Dixon WIMPY, superbe B.O. de Gerald FRIED, et performance épatante de Ruth ROMAN – à la voix plus rocailleuse qu'un éboulement dans le Grand Canyon – en mère viscéralement abusive.

Un extrait (brutal) sur YouTube
et Amazon.com pour la commande (mais c'est cher, et en DVD Zone 1, of course...)

2. THE MONSTER CLUB (Le Club des monstres, Roy Ward BAKER, 1980)


Le film de Halloween idéal. Spécimen tardif d'anthologie gothique, comme l'Angleterre (et particulièrement la firme Amicus) en produisait dans les années 70, Le Club des Monstres regroupe trois histoires savoureusement désuètes adaptées de nouvelles de R. CHETWYND-HAYES, auteur célèbre outre-Manche mais inconnu chez nous. Chaque sketch met en scène un monstre différent : nous commençons par le Shadmock, drôle de zigue aux allures de croque-mort ayant le pouvoir de griller à distance ceux qui le contrarient, en émettant un sifflement particulièrement strident ; dans le deuxième segment, un vampire bon père de famille est aux prises avec les Hémostiques, brigade spécialisée dans l'élimination des hémophages ; dans le dernier sketch, un cinéaste cherchant un décor pour son film d'horreur s'égare dans un village peuplé de goules. Les histoires sont narrées à l'écrivain Chetwynd-Hayes (John CARRADINE) par le vampire Eramus (Vincent PRICE) dans une boîte de nuit fréquentée exclusivement par des monstres (une trentaine de figurants porteurs de masques achetés en promo dans un magasin de farces et attrapes...)
La bande ne fait pas peur une minute (l'épisode du vampire est d'ailleurs ouvertement parodique), c'est bien pourquoi elle est parfaite pour Halloween, grande fête de la simulation de trouille.
Et quel casting, mes aïeux ! Outre PRICE et CARRADINE Senior, nous avons droit à Donald PLEASENCE en chef de brigade antivampirique cauteleux et lunaire, Richard JOHNSON en émule pantouflard du Comte Dracula, Britt EKLAND en épouse dévouée du suce-nommé, James LAURENSON en monstre romantique malheureux comme les pierres tombales, Stuart WHITMAN en combattant viril et bedonnant d'affreux nécrophages, Simon WARD en escroc minable et tire-au-flanc, Patrick MAGEE en vieille goule baveuse et sans dents, et Geoffrey BAYLDON en psychiatre météorique (3 secondes de présence à l'écran). N'oublions pas les numéros musicaux intercalés entre chaque sketch, assurés entre autres par UB40 et les Pretty Things (y a même Gabriel FAURE, fraîchement déterré, qui participe à la B.O., comme vos oreilles peuvent le constater chaque fois que vous déboulez ici !) Et comme le signalait mon amie Miss WENDELL sur son ancien blog, le film est vachement queer, puisque PRICE y suce CARRADINE dès la première séquence !

La bande annonce
Amazon.fr


3. HALLOWEEN 4, THE RETURN OF MICHAERL MYERS (Halloween 4, Dwight H. LITTLE, 1988)


Quitte à se taper un film de la franchise « Halloween », autant miser sur le bon. D'accord, le premier est une pure merveille, un classique, l'un des trop rares Carpenter épargnés par les outrages des ans. Mais on le connaît sur le bout des cils, tandis que le 4 se prête idéalement à la redécouverte. Superbe ambiance automnale, impeccable évocation du climat coloquintesque de la nuit d'Halloween, grande performance de Donald PLEASENCE en psychiatre à peine moins azimuthé que son maniaque de patient, inoubliable apparition du frais minois de Danielle HARRIS, la meilleure actrice enfant que l'on ait vue dans un slasher – et surtout : grands moments de trouille, restituant savamment la logique flippante et déglinguée de vos pires cauchemars (la poursuite sur le toit en pente). Ajoutez-y un vrai sens de l'insolite (la rencontre de Loomis et du prêcheur itinérant) et un finale implacablement nihiliste, et vous tenez – j'insiste – le sommet de la série, le meilleur des Myers.

La bande annonce
Les courses (0, 90 euros !...)

4. STRAIT-JACKET (La Meurtrière diabolique, William CASTLE, 1964)


Encore un qu'il vous faudra commander aux States. Mais si vous possédez un lecteur Zone 1 – je vous le souhaite, vu la pauvreté actuelle du catalogue français en matière de DVD fantastiques –, et si vous êtes aussi pédé que votre servante, vous ne regretterez ni l'effort, ni l'investissement. Joan CRAWFORD en tueuse à la hache (le rôle de sa vie) se signale ici par son obstination à paraître 20 ans de moins que ses artères, par sa bitcherie intermittente mais véhémente, et par le cliquètement assourdissant de ses bracelets lorsqu'elle brandit son arme – ou tricote. William Castle, dans une forme éblouissante, signe le film d'horreur Camp absolu, la soap opera du slasher, la huitième merveille du Septième Art. Imparable !

La bande-annonce
La commande (eh ! 3, 27 euros, les filles !...)

5. THE AMITYVILLE HORROR (Amityville, la maison du Diable, Stuart ROSENBERG, 1979)


Quand j'étais petite, pour éprouver ma capacité à affronter mes peurs nocturnes, je me tapissais sous les draps et répétais courageusement le mot conjuratoire : Amityville... Amityville... Amityville... Car Amityville, voyez-vous, était LE film le plus effrayant de l'histoire du monde intégral en 1979. Trente ans après, il est surtout le plus ringard, et ne fait plus peur à une mouche. D'ailleurs, même à l'époque, je crois bien qu'il craignait un max, mais on ne s'en apercevait pas, trop occupés que nous étions à gober le battage médiatique et les rodomontades promotionnelles de publicistes avisés.
Inspiré d'une histoire authentiquement vraie et rigoureusement incontestable, Amityville est un vrai Palais des Horreurs de fête foraine, truffé de frayeurs grossières et attendues, mais d'autant plus délectables. Margot KIDDER commençait déjà à y perdre doucement les pédales, James BROLIN y coupait du bois avec un gros air menaçant placardé sur la fiole, et Rod STEIGER, l'immense Rod STEIGER, l'inégalable Rod STEIGER, le faramineux Rod STEIGER, y piquait au moins deux de ces crises d'hystérie dont il a emporté le secret dans la tombe. « Je vous dis que c'était des phénomènes patents !... J'ai vu, de mes yeux vu, des phénomènes patents !... Je vous affirme qu'il s'agissait de phénomènes patents !... Je sais reconnaître des phénomènes patents quand je vois des phénomènes patents !...» Epatant !...

La bande annonce
La commande

6. THE MUTATIONS (Mutations, Jack CARDIFF, 1976)


Comme j'ai la flemme et que j'aime rendre hommage à mes maîtres littéraires, je vous copie-colle un article du grand Alain Petit, l'inventeur de la critique bis.
Ce papier fut publié dans "Mad Movies" n° 38, lors de la sortie du film en VHS. Pour le DVD, faudra encore vous adresser aux Stâââtes...

"Le moindre intérêt de la distribution vidéo n'est certes pas de parfois lever le voile sur des œuvres inédites, dont les photographies nous ont, en leur temps, fait rêver dans les colonnes de moult monster magazines. The Mutations est de ceux-là, que nous brûlions de découvrir, ne serait-ce qu'en raison de sa distribution hétéroclite. Si on ne peut dire qu'il s'agit d'une œuvre géniale, loin s'en faut, The Mutations se révèle plaisant (PLEASENCE serait plus approprié), insolite, voire de très mauvais goût, ce qui n'est pas pour nous déplaire. La participation à l'entreprise d'une palanquée de freaks et autres authentiques phénomènes de cirque contribue à l'installation d'un climat de malaise omniprésent : il faut voir le numéro de Popeye, l'homme qui fait à volonté saillir ses globes oculaires hors de leurs orbites pour comprendre pleinement de quoi nous parlons. Cela dit, l'intrigue est conventionnelle en diable, caricaturale même, la réalisation assez plate. Dommage, car il manque bien peu de chose à ce film pour devenir cult-movie."

Bande annonce
Dépensoir (quoi ?... encore de la Zone 1 ?... sans blague !...)

7. NOSFERATU, EINE SYMPHONIE DES GRAUENS (Nosferatu, F.W. MURNAU, 1922)


Pour les sourds qui n'ont pas le rond (film muet visible gratuitement sur YouTube). A voir tous les jours dès potron minet, à apprendre par cœur, à mimer lors des dîners de famille, à mettre dans le biberon de ses enfants quand on a le malheur d'en avoir, à ne pas offrir à ses ex qui ne le méritent pas, à emporter dans sa valise quand on part aux Carpathes, et à coucher avec pour être sûr d'y penser le lendemain au réveil.

L'intégralité du film sur YouTube
Le DVD

Gay Halloween à toutes et tous !

ADDITIF : J'aimerais profiter de l'occasion pour taguer sept de mes amis blogueurs : Melle AUDREY (ex Miss WENDELL), Mademoiselle FUGITIVE, Monsieur YRREIHT, Monsieur DEEF, Monsieur SUAVE, Monsieur MEDUSA, Monsieur FREDERICK. Seriez-vous partants pour dresser la liste de vos sept films idéaux pour Halloween (pas forcément fantastiques, pour ceux qui n'ont pas d'affinité avec le genre, mais au moins... automnaux...) ?

ADDITIF n°2 : Un grand merci à Messieurs MEDUSA et FREDERICK, qui ont eu la gentillesse de dresser leurs listes, promptement, dans les commentaires de ce post. Et mes excuses pour n'avoir pas précisé le principe du "Tag"... Il s'agit, pour les tagués, d'y répondre sur leurs propres blogs... Amitiés à vous deux, et merci encore, vaillants compères bissophiles !...

19 commentaires:

Anonyme a dit…

...ah le pouvoir terrorifiant d'AMITYVILLE ...quand on avait 8 ans! ...rien que de regarder l'affiche dans la page cinéma de la gazette locale relevait de l'exploit!
...et je ne parle même pas de l'émission spéciale TEMPS X qui lui fut consacré, qui m'avait carrément traumatisé!!!
Qu'en reste il 30 ans après? ...une musique magnifiquement flippante ...et un cochon à la fenêtre!

MEDUSA FANZINE a dit…

Mes 7 films pour Halloween !

- Halloween II de Rick Rosenthal, à mon avis encore meilleur que le Carpenter...
- Gremlins, que je mettrai aussi dans ma liste des 7 films pour Noël : marrant, irrévérencieux, caustique, le meilleur de Dante !
- L'au-delà, car comment faire une sélection de films d'épouvante sans un Lucio Fulci ? Impossible...
- Il tuo vizio e una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave de Sergio Martino, car comme Fulci, une sélection se doit d'avoir un giallo en son sein... et Halloween avec Edwige Fenech, brrrr
- Re-Animator de Stuart Gordon, le must du gore'n'roll movies des années 80 : drôle, gore, sexy !
- The Rocky Horror Picture show, juste avant minuit pour danser , faire la fête, se travestir...
- L'abominable Docteur Phibes de Robert Fuest, ultime pièce haute en couleurs de cette sélection.

Je m'aperçois qu'elle est plutôt festive ma sélection, qu'à cela ne tienne, Happy Halloween à tous et à toutes !

bbjane a dit…

@ Valentine : une fois de plus, je constate que nous avons connu les mêmes affres !... Reste aussi Don Stroud (ah bon ?.. Il n'en reste rien, lui non plus ?... Dommage...) Et ce foutu cochon, que tu exhumes de ma mémoire, pour ma plus grande hilarité...

@ MEDUSA MAN : Bien... Je crois que tu n'as rien compris au principe du "tag"... Ah ! Cette jeunesse !... C'est SUR TON BLOG qu'il faut afficher ta liste, et non dans mes commentaires !... Sinon, ce serait trop facile -- et moins chiant pour le "tagué"... Chercher les illustrations, les liens de merde, et tout et tout... C'est quand même drôlement sympa de m'en donner la primeur... D'accord avec toi sur tout, sauf HALLOWEEN 2, certes meilleur qu'un film de Norbert Moutier, le soir, au fond des bois... mais tout juste !...
Amitiés à vous deux...

Frédérick a dit…

Mes choix (difficiles, qui fluctuent d'année en année).

- SATAN'S LITTLE HELPER, film méconnu de Jeff Lieberman, à la fois subversif, doté d'un humour féroce et délirant. À voir !

- MARK OF THE VAMPIRE, pour l'ambiance très halloweenesque, pour Lugosi et la femme-vampire qui l'accompagne, "gothique" avant même le mouvement gothique.

- HALLOWEEN, de John Carpenter, au-delà du cliché et de l'évidence, pour le plaisir de l'atmosphère qui évoque avec excellence celle de cette soirée festive. Une mécanique parfaitement huilée toujours très agréable à redécouvrir.

- IT'S THE GREAT PUMPKIN, CHARLIE BROWN, premier film d'animation (à ma connaissance) à aborder le sujet, en 1966. Snoopy est toujours aussi mignon, et ce court-métrage aborde, lui aussi, plusieurs facettes de l'Halloween : les déguisements, l'ambiance automnale, l'aspect religieux, le rituel des citrouilles, les festivités, etc. De plus, ce dessin animé est souvent très drôle.

- Un film de Paul Naschy. Lequel ? Peut-être le démentiel LA REBELION DE LAS MUERTAS, un film "impossible" dont l'ambiance gothique est éclaboussée de cuivres tonitruants totalement décalés qui viennent s'entrechoquer contre un scénario survolté où Naschy incarne plusieurs rôles, scénario qui a un pied dans ce monde et l'autre hors de lui.

- FRAYEURS, de Fulci, pour cette ville spectrale dans laquelle déambulent des protagonistes très énigmatiques. Le récit déstructuré d'une longue errance...

- LA GOUTTE D'EAU, du baroque Mario Bava, parcours onirique trempé dans des couleurs flamboyantes. Toujours aussi efficace, près de 50 ans plus tard...

Bien amicalement,

Frédérick

bbjane a dit…

Cher Frédérick,
Merci infiniment pour ta liste. J'ai failli citer SATAN'S LITTLE HELPER dans la mienne, mais j'ai manqué de temps pour le revoir... Quant au CHARLIE BROWN, je ne connaissais pas !...
L'ennui, c'est que, comme le MEDUSA MAN, tu n'as pas pigé le principe, toi non plus (voir commentaire plus haut...)Tu peux toujours faire un copié-collé, et mettre ton commentaire sur ton blog...
Merci encore, en tout cas...

P.S. : Si tous les "tagués" agissent de même, ça me vaudra les commentaires les plus longs que j'aie jamais reçus...

deef a dit…

Ok j'ai joué. Mais pour les photos, tu peux te brosser, Martine ! Déjà que j'ai mis les liens de merde, ça ira bien comme ça.
Si tu me retagues, j'te préviens : poupée à ton effigie + aiguilles. Vais t'faire danser la gigue, moi, tu vas voir. :p

bbjane a dit…

@ Deef : Très touchée par tes efforts... C'est la dernière fois, promis !... Voilà un homme, un vrai !... qui ne rechigne pas à la tâche, même quand ça le fait suer !... On aura beau dire, ils ont des couilles, ces blogueurs gays !...
;-))

YRREIHT ZETLUB a dit…

Oh oui, taguons, taguons!!!
citrouilles et potirons, taguons,taguons!!!

Chapeau de sorcier bas pour votre liste, qui, une fois encore, nous donne envie de nous plonger dans la vision des titres suce nommés!!!

Et, bien entendu, de vous proposer notre propre, quoiqu'en sans gland thé liste de joyeusetés horrifiques!!!

Alors, la suite, c'est dans la maison des longues mémoires que vous pourrez la trouver....

Laurent a dit…

bon, je vais non parfaire ma culture cinématographique en matière de films d'horreur mais m'y essayer grâce à ton billet que je garde sous le coude :o)

en revanche, j'ai pensé à toi ce matin, jouant à un jeu-concours (clique ici) "une collection de 20 DVD parmi les nouvelles pousses du film d'Horreur" ça fait envie, non?

et j'ai les réponses ^^
1>28 Semaines Plus Tard 2>D'un gardien de nuit 3>Ont un terrible secret 4>A Bucarest 5>A Londres

bbjane a dit…

@ Yrreiht : Inutile de vous dire (mais je le dis quand même) que j'ai vraiment hâte de découvrir votre propre sélection. Et de vous revoir, non pas le Jour des Morts, mais celui de l'Armistice !...

@ Des fraises et de la tendresse : C'est gentil de penser à moi ! Je vais te faire un aveu : tu es plus calé que moi en matière de ciné fantastique (contemporain, du moins), parce que j'aurais été incapable de répondre au questionnaire !...
Amitiés...

soyons-suave a dit…

A y est... J'ai fait mes devoirs sur Soyons-suave...

Anonyme a dit…

Permettez que je m'invite à la fête?
j'ai vu de la lumière, il faisait froid dehors... vous n'allez pas me laisser comme ça sur le pas de la porte?
...en plus j'ai jamais su résister à ce genre d'exercice!
alors qu'est ce qu'on mettrais bien?

1- HISTOIRE D'OUTRE TOMBE (de Freddie Francis,1972) pour la merveilleuse et diabolique vengeance des aveugles (avec Patrick Magee à leurs tête en plus!) du dernier sketch.

2-THE CHANGELING (Peter Medak, 1979)
...parce qu'il m'a foutu la trouille avec juste un ballon qui dégringole les escalier

3-TOURIST TRAP (David Schmoeller,1979)
...un mannequin de vitrine avec un drôle de regard et une ritournelle de Pino Donnagio, ça suffisait pour me foutre la trouille dans mon jeune temps

4-THE TINGLER (William Castle, 1959)
...because "Homard m'a tuer!"

5-TRILOGY OF TERROR (Dan Curtis, 1975)
...pour voir le fils de Mimie Mathy et de Vincent Macdoom faire des misères à Karen Black!

6-LES LÈVRES ROUGES (Harry Kumel, 1971)
Pour que Delphine Seyrig vous apprenne comment rester classe en tricotant et comment rester zen en vampirisant miss Québec 1966

7-LA COURSE CONTRE L ENFER (Jack Starrett,1975)
pour voir ce que ça donne si on melange "Rosemary's baby" avec "la roulotte du plaisir" (mais si hein, Lucille Ball dans sa caravane!)


...faudrait me rappeler au passage si y s'est passé des trucs après 1979, car j'ai comme un trou de mémoire là!

bbjane a dit…

@ Valentine : Sérieux !... Je veux la peau du chirurgien qui nous a séparées à la naissance avec son gros sécateur !... Ta sélection est impeccable et mirobolante... Je te confie la rubrique "halloweenesque" l'an prochain, clé en main !... Bises !...

Anonyme a dit…

bon allez, c'est bien parce que c'est toi:
...Tu peux m'appeler Belial! ;-D

Fugitive a dit…

Pas d'horreur, mais une liste quand même, très automnale...
:)

Miss Wendell alias Audrey a dit…

Quatre films que j'approuve carrément !
Trois que je ne connais pas... Très intriguée par "The Mutations", avec le Dr Loveless ;)
Egalement par le William Castle, avec votre chère sœur...aînée.
Beaucoup moins par "The Baby", mais ça ne vous étonnera pas.
J'ai fait ma liste, et j'aurais pu y ajouter "Re-Animator" pour le fun, comme Médusa. Ou encore "Mark of the Vampire", comme Frédérick, pour le superbe souvenir gothique qu'il m'a laissé. Ou même "L'enfant du diable" qui, outre la scène terrifiante du ballon, comporte l'une des plus angoissantes scènes d'exorcisme du cinéma. Et "Histoires d'Outre-tombe", comme Valentine !
Bref, y'a du lourd ici !

Fugitive a dit…

As-tu vu "L'ombre du vampire", de E. Elias Merhige (2000, je crois) avec Willem Dafoe, Malkovich, Udo Kier ? Il reprend la légende du tournage du Nosferatu de Murnau... J'avais beaucoup aimé à l'époque...

Ta liste, outre le Nosferatu de Murnau, m'a fait repenser au "Vampyr" de Dreyer...

Un bond prodigieux dans la légende du cinéma !

bbjane a dit…

@ Miss Wendell : Eh oui... il en reste encore plein d'autres pour l'an prochain !...

@ Fugitive : J'ai vu "L'Ombre du vampire", mais je dois avouer que ce film m'a beaucoup déçue. Impression que scénariste et réalisateur ne savaient trop quoi faire de leur sujet -- en or --, et que l'ensemble tournait court... On est loin, très loin, de la magie du Murnau... et de celle du Dreyer, absolument sublime (et que Jean Rollin déteste : "Un film avec une vieille femme pour vampire ! N'importe quoi !...")
Bises à vous deux !...

Anonyme a dit…

Valentine adore les mondanités, et se retrouver en si distinguée société pour s'adonner a cet exercice des plus ludique fut un vrai délice!
...ça m'a donné envie de revoir plein de petites madeleines cinematographico-proustiennes qui ont enchanté mes vertes années, et de combler ici et là quelques lacunes qui confinent à la faute de goût.
Merciiiii!